Carrières by night
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Mondeville
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12 novembre 2005
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21000 mètres
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Temps pluvieux
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La maturité
Un petit compte-rendu de la soirée :
Départ de la maison à l’heure, je fais le trajet sans me
tromper de route — c’est la première fois en quatre
courses ! — et j’arrive donc à l’heure
pour m’inscrire, m’habiller (short et t-shirt manches longues)
et c’est tout. Je ne
m’échauffe pas. Le ciel est couvert, la pluie commence à tomber,
doucement, ça va durer jusqu’à la fin et la température
n’est pas très élevée.
Je fais mes dernières installations de frontale (que j’ai
ressoudée dans l’après-midi !) en espérant que les
soudures du déport des piles de la tête vers le sac ne me poseront pas
de problèmes... Je bois beaucoup — trop — et
m’enfile le restant d’un tube de lait concentré sucré,
— mais c’est sans doute un tort... —
avant d’aller rejoindre les fadas.
18h. 0h00'. Le
départ est donné. Je pars tranquillement. Au bout de 500 mètres,
premier virage et c’est l’entrée dans les champs, la
course commence ici, alors je commence moi aussi à me mettre dans le
rythme, je commence à doubler. À partir de ce moment, j’estime
à... 1 (un) le nombre de personnes qui m’ont doublés. Au bout
de vingt minutes, je suis obligé de faire une pause pipi ; la
connaissance du parcours (en gros) m’apporte un plus :
je m’arrête juste avant une descente. Je récupère très vite le
groupe avec lequel j’étais avant mon arrêt : les gens ne foncent
pas dans les descentes, alors que moi, si !
0h31', les
marches de Champcueil. Je me rappelai de ce passage l’année
passée, et surtout du temps, j’ai une minute de retard mais
l’année passée j’étais déjà dans le rouge, surtout avec le
cheminement qui suit, sur les sentiers pleins de bosses qui arrivent
après. Là, je reste toujours derrière quelqu’un, mais je double
toujours également !
-h--' : je ne regarde plus
mon chrono, vive les courses nocturnes ! Je me sens très bien
depuis le début de la course. Je suis dans un bon rythme, je double
tout le temps, je cours dans les montées, dans les descentes, je
ne me fie pas au rythme de celui de devant, et je n’ai plus
peur de partir devant, pour rejoindre le groupe qui précède. Des
coups comme ça, j’en ai fait vraiment beaucoup. Dès que
je voyais un éclairage de frontale devant, j’essayais de le
rattraper. Ça a marché. J’ai eu quelques moments de doute en
doublant certaines personnes qui semblaient bien connaître le terrain,
mais pour une fois, j’ai bien fait d’écouter les sensations.
1h15' (environ). Tout se déroulait bien...
sauf que quelque
chose m’a détraqué l’estomac. Je n’étais pas en
super forme
de ce point de vue depuis quelques jours, voilà que ça commence
à me tordre le ventre. J’essaie de penser à autre chose, de
penser que c’est déjà bien de pouvoir courir à ce rythme avec
un mal de bide mais c’est trop fort pour moi. Je commence à
me dire que je vais être obligé de m’arrêter « sur le bord de
la route ». Les conditions de course — je
suis tout à la fin d’un groupe que je viens de remonter, juste
derrière une féminine — et la connaissance du terrain sont
encore favorables — enfin, je ne suis pas sûr d’avoir
véritablement choisi l’endroit (sic !) mais tout de
même, à cinq minutes près, c’est moi qui décide —
puisque je m’arrête quelques minutes avant une longue montée,
qui me servira à remonter la troupe. Voilà, record de l’arrêt
minimum battu, je ne me fais même pas remonter par les suivants, alors
j’attaque ma remontée à moi. Je rejoins le groupe juste avant
la montée, l’arrêt m’a fait un bien fou et je continue sur
ma lancée. Par contre, je ne retrouve pas la féminine d’avant
mon stop-and-go.
1h44'. Je remonte toujours au train
les concurrents les uns après les autres et c’est déjà
la dernière montée et la sortie de la forêt, pour récupérer le chemin
qui nous mène à l’arrivée. Là, j’essaie d’accélerer
pour doubler encore quelques personnes. Ici me double un gars, le
seul de la course je pense, dont je n’arrive pas à prendre
la foulée (il me prendra 8'').
1h55'. Voilà l’arrivée,
j’ai presque rattrapé la féminine que je suivais avant mon
arrêt, qui est la première SF et deuxième féminine de la course.
Après l’arrivée.
En voyant mon temps, je suis un peu déçu, surtout avec les
sensations que j’ai à l’arrivée, quasiment en pleine
forme. J’aurais dû accélérer encore et tout donner sur la
fin, tant pis ; mais d’un autre côté, j’aurais pu
continuer comme ça encore longtemps, tant mieux pour le trail
du Vulcain !
C’est la première course de ma
vie où je double des concurrents sur tout le parcours, alors même si
je suis parti un peu « en dessous », ce fut deux heures
de bonheur. Et en gagnant deux fois 50'' de pauses à la prochaine,
j’explose les (mes) records.
À la vue du classement,
je ne perds que 3 minutes par rapport à l’année dernière,
alors que la course se gagne en 8 minutes de plus. J’arrive sur
le « podium féminines » qui est pour moi une notion assez
importante (et je termine devant la première féminine 2004 !).
Je suis bien meilleur en classement que pour l’édition précédente
ou même pour l’édition du Cul d’enfer, par exemple, pour
une course encore plus axée « spécialistes » je pense
(tout le monde ne fait pas des courses vertes de 20 km, mais encore
moins dans la nuit).
Ainsi s’achève l’édition 2005,
peut-être la course qui entérine mon entrée dans la maturité question
« gestion de course ».
L’édition 2005 est terminée,
vive l’édition 2006.
retour sur la page des
sorties 2005.
runstephane, dernière mise à jour : le 14 novembre 2005