Grand beau, il fait déjà chaud au moment de l'inscription, à 9h.
Je suis parti de la maison à 8h, après un petit déjeuner façon grand sportif, thé et pains au lait.
Je me suis préparé mon sac à eau, croyant à une course en semi-autosuffisance, mais en fait, il y a 6 ravitaillements sur le 21. J'hésite à mettre mon sac, et puis vu que c'est quand même mieux de boire à l'envie, je me décide à le trimbaler.
Donc, me voilà pour la troisième fois en course à Mondeville, la première de jour (!). J'avais regardé les résultats de l'année passée, et comparé avec ceux de la by night, donc je pars pour faire moins de 1h50'. Le ton est donné avec le premier kilomètre, je suis à 12 km/h, et je suis bien.
Le début de parcours est assez roulant, mais il y a un peu de monde pour les petits chemins empruntés, ça se ressent surtout dans les descentes, où je commence à prendre la bonne technique : le plus vite de ce que je peux, en faisant face à la descente, le buste en avant.
La première vraie côte arrive avec le km5, la côte du cul d'enfer, qui passe tout de même très vite ; avec un peu de marche, parce que c'est raide, mais la relance est facile.
Comme je suis toujours dans les 12 km/h, je me dis que ça serait bien de finir à cette allure, donc je revois mon objectif final : 1h45'. Les sentiers s'enchaînent jusqu'au km12, où une grosse côte stoppe l'élan : marche. Je repars assez facilement encore, dans des « woups » (pour les moto-cross) de sable, mais ça m'a mis un coup à ma moyenne de course, je suis juste en dessous des 12 km/h.
Je me retrouve dans un groupe de quatre, avec une féminine qui trace (3^e V1F) que j'avais doublé lors de la première côte, je les suis jusqu'au km19, où une dernière côte m'arrête complètement. Elle n'est pas si terrible que ça, mais j'ai du mal à relancer, je marche pour récupérer, pratiquement jusqu'au ravitaillement du km19,5 et le groupe s'envole. Je peine à me remettre dans mon rythme, et me fait doublé par quelques gonz, et par la 4^e V1F.
Pourtant, les côtes sont vraiment vite passées, à peine le temps de s'en apercevoir ; c'est l'effet Mont-Blanc !
Dans les deux derniers kilomètres, je vais perdre une minute sur le tempo idéal pour faire les 12 km de moyenne horaire, puisque j'étais encore dans les temps au km19 (20'' d'avance) et que je termine avec près de quarante secondes de retard sur cette même moyenne, dommage !
Malgré tout, je suis runstephane, donc le final se fait au sprint, histoire de gagner 5 secondes, et surtout deux places : il faut toujours finir par une note positive !
D'ailleurs, je peux dire que personne ne m'a doublé dans les côtes, c'est toujours ça de gagné. Reste plus qu'à faire pareil sur le plat...

À l'arrivée, je sirote un cola des plus dégueu, et me requinque avec des bananes et raisins secs...
Finalement, c'était bien, mais avec tout mon entrainement, c'est quand même bizarre que je ne puisse pas finir les courses au même rythme que je les attaque, même quand j'ai l'impression de partir tranquillement. En plus, j'ai bien dormi cette nuit, alors il faut que je change mon approche. Je vais essayé de me tenir à 4 séances par semaine, avec une sortie longue qui le soit vraiment, une de VMA, peut-être une de seuil et une dernière de footing, vraiment tranquille.

Le cul d'enfer était ma première course de préparation à l'UTMB 2007 ; maintenant, c'est du sérieux.

Au départ, j'ai discuté avec un gars chaussé de Salomon XA 3D PRO, sans doute mes prochaines chaussures, avec une membrane XCR en plus, pour aller patauger dans la neige...

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