Marathon de La Rochelle |
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28 novembre 2004 |
Distance | Temps du kilo | Temps total |
1 | 6'05'' | 6'05'' |
2 | 5'29'' | 11'34'' |
3 | 5'05'' | 16'40'' |
4 | 5'07'' | 21'48'' |
5 ravito : coca-banane-raisins secs ! | 5'21'' | 27'09'' |
6 | 4'54'' | 32'04'' |
7 | 4'45'' | 36'50'' |
8 | 4'47'' | 41'38'' |
9 | 4'56'' | 46'34'' |
10 ravito | 5'23'' | 51'58'' |
11 | 4'54'' | 56'52'' |
12 | 4'43'' | 1h01'35'' |
13 | 4'49'' | 1h06'25'' |
14 | - (~ 5'12'') | - (~ 1h11'37'') |
15 ravito (tps prévu 3h41) | - (~ 5'12'') | 1h16'49'' |
16 | 4'40'' | 1h21'29'' |
17 | - (~ 4'54'') | - (~ 1h26'23'') |
18 | - (~ 4'54'') | 1h31'16'' |
19 | 4'51'' | 1h36'08'' |
20 ravito | 4'56'' | 1h41'05'' |
21 | 5'11'' | 1h46'16'' |
semi officiel | 1h48'21'' | |
22 | 4'50'' | 1h51'06 |
23 | 5'01'' | 1h56'07'' |
24 | 4'55' | 2h01'323' |
25 (tps prévu 3h34) | 4'59'' | 1h06'02'' |
26 ravito + pipi | 5'21'' | 2h11'24'' |
27 | - (~5'04'') | - (~2h16'28'') |
28 | - (~5'05'') | 2h21'33'') |
29 | 5'01'' | 2h26'34'' |
30 (tps prévu 3h36) | 5'19'' | 2h31'54'' |
31 | 5'22'' | 2h37'16'' |
32 | 5'06'' | 2h42'23'' |
33 | 5'11'' | 2h47'34'' |
34 | - (~ 5'09'') | - (~ 2h52'43'') |
35 ravito | - (~ 5'31'') | 2h58'15'' |
36 | 5'48'' | 3h04'03'' |
37 | 5'24'' | 3h09'27'' |
38 | 5'27'' | 3h14'55'' (ici, c'est mieux que Cheverny) |
39 | 5'39'' | 3h20'34'' |
40 | 5'40'' | 3h26'15'' |
41 | 5'49'' | 3h32'04'' |
41.195 | 1'06'' | 3h33'10'' |
42.195 | 5'18'' | 3h38'27'' |
marathon | officiel | 3h40'06'' |
Me voilà donc au départ de mon second marathon de ma vie, et de l'année... Cette fois-ci, un bandeau sur l'oeil. Bandeau sur l'oeil ?
flash-back
jeudi 25 novembre, J-3.
à la lecture du soir, Louis m'envoie un coup de livre dans l'oeil, côté reliure... je suis terrassé et tombe à terre. La première pensée sensée me frappe comme un second coup dans l'oeil valide : c'en est fini de mon marathon.
La nuit se passe dans la douleur et la douleur.
vendredi 26 novembre, J-2.
Je passe une matinée à courir (façon de parler) les ophtalmos en urgence,
pour avoir finalement un rendez-vous en début d'après-midi. Une goutte
d'anesthésiant et c'est le soulagement pendant une demie-heure. Donc
traitement pendant 5 jours, et un bon conseil d'ophtalmo : « pas de
marathon dimanche ».
Arrgh.
Samedi 27 novembre, J-1.
Au matin, je ne vois encore que d'un oeil, j'ai mal à la tête, je
suis crevé de ma nuit de jeudi mais je décide de partir rejoindre
mes parents à La Rochelle, par le TGV de 14h45, gare de Montparnasse.
Je me repose dans le train, pour arriver finalement assez mal à
La Rochelle. Pas d'amélioration , toujours deçu. On va quand même
chercher mon dossard, n.4969, on mange au resto (du coup, je me
venge là-dessus) et retour à l'hôtel, 22h couché.
dimanche 28 novembre, jour J.
Levé à 7h30, pour un petit-déjeuner costaud. Je ne le ferai pas.
Je me recouche sitôt de retour dans la chambre, pour oublier la
deception et mon mal de crâne.
Levé de nouveau à 8h30, avec une bonne pêche cette fois-ci, heureuse
idée d'avoir re-somneler. Donc préparation, epinglage du dossard
et roule-mimile.
Je pense prendre le départ, et puis courir 5 ou 10 bornes.
9h30.
Je suis donc bien au fond du dernier sas de départ. Je mets pratiquement
2 minutes à passer la ligne, et ça bouchonne même après. Ça ne se
dégage vraiment qu'au 5e kilo, où l'on rejoint les femmes
et vétérans.
Je vais tranquillement, avec mon bandeau sur l'oeil, et puis
« bah, tant que j'y arrive, je cours ».
9h40.
La pluie commence à tomber. Ça ne s'arrêtera plus.
10h20.
Au kilomètre 10, j'enlève le masque et change ma
philosophie... j'irais jusqu'au bout, nom de nom.
En effet, une petite douleur tendineuse au genou droit me fait
penser que manifestement, mon mal de crâne s'efface... Et puis, comme
dirait Brandon Zybrowski (lire l'excellent Trail Attitude) :
« ce que j'aime pendant une course, c'est d'avoir mal »
ou encore « Tu dois accueillir ta souffrance et l'utiliser
comme une force ». Voilà, le ton est donné.
J'ai commencé un régime spécial : coca, banane et raisins secs à tous
les ravitaillements. Le mélange passe étonnamment bien gastriquement
parlant.
Par contre, je ne bois pas assez, c'est décidement mon principal
problème, à régler de toute urgence !
11h15.
Au semi, je suis bien, tranquille et les jambes commencent à tirer,
mais normalement.
12h00.
Au kilo 30, certains s'arrêtent sur les côtés, s'étirent, ça me
rappelle Cheverny, yek, je tiens ma vengeance tout de même.
Les jambes deviennent très dures, mais je repense à Brandon (sacré
Brandon) que j'appelle maintenant pas son prénom. Donc, je rigole
quand j'entends un type dire « j'ai mal », ou « c'est
pas bientôt fini ». J'ai le sourire au lèvres.
12h50.
Au 39e, je double un gars qui dit à ceux que l'on ramasse
« allez les gars, le marathon commence ici ! ». J'en
profite pour lui dire que décidemment non, que moi en tout cas,
je ne ferai pas 42 bornes de plus.
12h55.
Au 40e, les crampes viennent de partout, le saut de
trottoir optionnel (pourvu que ça passe) et l'évitement de flaques
vire au crossman-addict. Oui, d'accord, je n'évite jamais les flaques
en temps normal, mais là, je n'avais pas d'autre choix.
12h09.
Je fini au sprint -- comme d'habitude -- avec toujours le sourire
et les bras levés, youpi, je l'ai mon coupe-vent de La Rochelle ;-)
12h15.
Bon, je n'arrive plus à me traîner, il faut sortir du parc, en passant
bien-sûr prendre ma bourriche d'huître -- youpi, c'est la fête. Je
cède mon gain volontiers à mon père, qui une fois de plus améliore son
temps record : 3h23', il faut que je m'entraine encore sérieusement !
De retour à l'hôtel, la douche chaude est la bienvenue, et le retour
se fait en voiture, sans histoire, mais avec un oeil fermé, tout de
même. Il est bien fatigué le soir.
Le lundi et mardi, les jambes tirent un peu, mais le mercredi, je
serais bien allez courir, mais le déménagement est pour ce week-end,
alors il faut encore bosser un peu dans la maison, vivement la
semaine prochaine.
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runstephane, dernière mise à jour : le 4 décembre 2004