Détails du week-end :
Départ de la maison vers 9h, arrivée au point de rendez-vous vers
9h30 à Orsay, Essonne.
On part vers 10 h, nous sommes neuf
dans le minibus : Marie-Noëlle, Christophe, Charles, Jacky, Pierre,
Bernard, Abdel, Gérard et moi, donc. Trajet sympa bien sûr et arrivée
sur Volvic aux alentours de 14h30.
On retire les dossards,
on fait le tour des produits régionaux et nous voilà repartis pour
déposer six d’entre nous à leur gîte. Nous repartons (Marie-Noëlle,
christophe et moi-même) vers le notre. Puis vers la pasta party.
Le manger est bon, en quantité, et puis mon dossard
Ufo épinglé à
mon sweat fait son effet : nous rencontrons Isabelle, Le sanglier
et Jérôme. Cette rencontre est courte mais excellente pour mon
moral d’
Ufo. On rentre enfin au gîte sous une pluie battante,
qui heureusement se tranformera en neige au cours de la nuit.
Au réveil : manteau blanc, pas de vent, un ciel qui paraît
dégagé… c’est le bon jour pour courir. On discute bien avec la
famille qui nous héberge, mais également avec les autres invités,
puisque nous sommes dix invités au total, pour six concurrents. On
a bien discuté avec Yohann (dossard 2), et Alain (dossard 36) dont
le fils me fait cadeau d’un dessin-pliage-chapeau, qui fera le trail
dans mon sac ;-)
On part un peu à la bourre pour rechercher les autres
vu les conditions de roulage, mais on arrive pile à l’heure.
Passage au contrôle des sacs et puis attente tranquille du
départ. Je suis parti avec un collant et un short pour le bas, mon
Winter trail Raidlight, un sweat polaire et une veste coupe-vent pour
le haut. Le fait de courir un peu pour voir ce que ça donne me permet
d'enlever le sweat, et le mettre dans le sac. Dans ce sac, j'ai
également mis une paire de chaussettes, deux t-shirts, des gâteaux
secs et… un sachet de tranches de jambon de pays.
Mais voilà des
Ufos qui arrivent, chic. Oui, j’ai remis
mon dossard sur la housse de mon sac, ça fait toujours un peu de
pub’ et ça fonctionne encore : Isabelle, Le sanglier, Le chamois,
Olivier, Val, Rémi et Jérôme se retrouvent là, c’est un peu court,
mais vraiment sympa, ce sentiment d’appartenance à une famille !
Le départ est donné et ne connaissant pas ma vitesse de
course sur un terrain comme celui-ci, j’essaie de partir assez vite,
histoire de passer la barrière horaire du km19, quitte à être à
la ramasse pendant les trente dernières bornes… Le début n’est
pratiquement que montées, et je retrouve avec plaisir Jérôme, avec
qui je vais passer de longs moments, qui n’a pas toutes ses jambes
aujourd’hui : tant mieux pour moi. Et après le contrôle du km12 ou
13, une grande descente me permet de tester une superbe technique :
une jambe allongée, une jambe pliée, les mains près du sol et
schussssss. Bien sûr, la remise en route sur le plat s’accompagne de
débuts de crampes un peu partout : cuisses, mollets et même sous les
pieds, youpi
c’est la fête. Les kilomètres qui viennent sont les plus durs (mis
à part les 4 derniers disons), avec même pendant un court moment un
doute qui s’installe : est-ce que je serais capable de continuer comme
ça pendant encore trente kilomètres. Mais enfin le ravito du km19
arrive, en 2h16'. Ouf, je suis dans un très bon rythme (pour moi)
finalement. Je me restaure et reprends aussitôt confiance, bananes,
coca, thé, raisins, pâtes de fruits, saucissons, miam. Charles me
rejoint et me fait part de ses doutes, il a déjà mal aux pieds, il
hésite à continuer sur le grand parcours (il le fera quand même !).
Je repars après 8 minutes
d’arrêt, je commençais à avoir vraiment froid, et mes mains auront
du mal à se réchauffer. Quant à l’eau dans le tuyau de mon sac,
elle restera gelée jusqu’à l’arrivée. Tant pis,
je mangerai de la
neige et ça sera bon comme une glace à rien. Donc, c’est reparti,
ça passe très bien jusqu’au ravito numéro 2, au pied du Puy de Dôme,
en 3h20' de course. Je rattrape Jérôme juste avant, on s’arrête
un peu (6 minutes) pour manger, prendre une photo et profiter du
soleil qui chauffe. On repart ensemble pour l’ascension, mais il
me largue avec ses grandes jambes :-)
Arrivés au chemin
des muletiers, à 3h52', nous reprenons la descente (les congères
sur le chemin nous privent de 200 m de D+ et 2 km…
tant mieux :-) ).
Bonne descente qui fait du bien, petites montées qui font du
bien, elle passe bien cette partie et nous voilà revenus au km19,
ou plutôt km40, dernier ravito (en 4h51') pour un arrêt court (6
minutes encore pour boire et manger, et prendre des réserves). Je
repars tranquillement, juste après Jérôme. Et ça recommence à monter
sérieusement. J’avais compté quatre côtes avant la descente finale,
je débute donc mon décompte. Plus que trois… je rattrape encore une
fois Jérôme, et je l’aurai en point de mire jusqu’au km45
je pense,
juste avant le début de la grande descente, avec une trace en partie
verglacée qui m’arrête lamentablement. J’avais déjà des
débuts de crampes à chaque écart de pas sur le plat, mais avec la
descente, c’est terrible. Je choisi finalement de passer en sous-bois,
mais ce n’est pas forcément beaucoup mieux, les branches sont cachées
sous la neige, et ça glisse aussi. Puis viennent les derniers
kilomètres où la température est remontée, le verglas fait place à
la neige (ouf !) puis à la boue. Les quatre derniers sont vraiment
durs pour moi, je suis un peu à la ramasse, et je tiens grâce à
une idée spéciale : faire un film de mon arrivée (mon appareil le
permet)… On termine en ville, et j’entends un
« allez Stéphane »
qui me réconforte : les copains arrivés du petit parcours nous
attendent. L’arrivée est proche, plus que 500 m. Je finis en sprint
pour ne pas me faire pourrir sur mon film, je suis heureux de ma
course, et heureux d’en terminer.
6h53', 70e et un cadeau à l’arrivée, que demander de plus ?
Un massage ? C’est chose
faite cinq minutes après l’arrivée : cuisses, mollets,
épaules, arf
ça fait du bien, mais ça creuse.
Un repas ? Tout de suite :
aligot, soupe, tarte aux pommes… ahhhhhhhh. Je retrouve à table
Yohann qui ne me
prend qu’un quart d’heure, ça fait du bien quand on sait
qu’il est aussi finisher
UTMB.
Voilà, la journée se termine, il ne reste plus qu’à attendre
l’arrivée des copains, ce qui est toujours agréable ! On reste
jusqu’au podium,
puisque Bernard se classe premier V3, et repart avec une bouteille de
vin. Je revois les
Ufos du début, bien content de les avoir connus.
Le retour est sans histoire, j’aimerais bien dormir un peu, mais je
suis encore trop nerveux. Fin de la journée vers minuit, au chaud
dans le lit, mais les jambes un peu raides, et des images de neige
plein la tête, qui m’empêcheront de bien dormir.
Quand est-ce qu’on recommence ?
Un mot sur l’organisation : super. C’était
sensationnel, avec
des bénévoles accueillants, qui seront restés des heures à faire
le piquet dans le vent, vraiment bravo. Le cadeau-souvenir sympa (cette
simili écharpe-bonnet-tour de cou-etc. bien pratique, surtout
quand on l’a avant la course) et en plus un cadeau Raidlight à
l’arrivée. Chouette. Sans parler des massages ou des repas !
Mon seul et unique souci fut à l’arrivée en ville, avec
un marquage pas assez voyant à mon goût, sachant que mes yeux ne sont
pas très efficaces de loin, et encore moins après 7 h de course.
Donc point de vue ravitaillement, j’avais emmener un peu
d’eau (mais
je ne m’en suis servi que pendant 20 bornes 8-) ), des gâteaux
(que je n’ai pas touché) et du jambon de pays en tranches
(que je n’ai pas touché non plus). J’ai bouffé uniquement
du sucré (à part un bout de saucisson) et c’est très bien passé,
niveau digestif comme niveau goût.
Et pour finir sur une note négative : mes chaussures que je trouvais
trop voyantes malgré la boue avant la course sont au final comme
neuves, puisque la neige les a parfaitement récurées…
la poisse !
Allez hop, il n’y a plus qu’à préparer
l’
Annecîme,
maintenant…
Temps total : 6h53'41'', arrêt ravito 1 : 2h16' à 2h24', 2 : 3h20'
à 3h26', (3h52' au plus haut du Puy de Dôme) 3 : 4h51' à 4h57'