Doublé des Savoies
[ultra] Grand Raid 73 72[29]e/279[79+V1], le classement.
Je passe la soirée avec Sophie, Lo, Manu, Sam, Sandrine, La Casta, Gandhi, DidierP, Michèle, Aurore et UltraSteph et c’était vraiment bien. Endormi un peu trop tard mais bonne forme au réveil.
Un petit trajet en voiture pour aller au départ (et prendre un coureur en stop), prendre le dossard et choisir la touche finale de l’habillement : t-shirt manches courtes, short et une veste dans le sac. Juste avant le départ, j’ai la bonne surprise de croiser les Isérois Louis (qui court) et Claude (que je reverrai aux ravitos), chouette. Et aussi Bébert (sacré Bébert, même), Cyril, Juanfé, Castro Jr et Alex.
Départ dans la limite du raisonnable, je cours jusqu’à la première vraie côte et je suis le train du moment : un peu moins de 1000 m/h, un peu élevé pour un 70 km me dis-je, alors pour un 140…
Le soleil se lève et illumine les crêtes et sommets, Stef73 est justement en train d’encourager tous les concurrents en haut du premier, et m’annonce un Sanglier 5' devant. Je l’imaginais plus loin. Un coup ou deux de lapiaz et c'est la descente (et la première et seule gamelle du week-end, juste de quoi mettre un peu de boue sur un mollet).
Tout se passe gentiment, je rattrape le Castor dans la descente avant La Thuile, et nous arrivons au ravito (2h38') alors que Le Sanglier y est encore, étonnant, il ferait même un peu peur au premier coup d’œil. Je le rattraperai peu après à la faveur d’une montée (ne vous inquiétez pas, il en reste encore après) et nous allons continuer de conserve pendant un long moment. Le Castor se fait une petite hypo en nouveau venu dans l’ultra qu’il est et j’en profite pour m’échapper. Encore un sommet où je croise Florent (M. Échappée Belle) et nous voilà au pied de la Galoppaz.
Le Sanglier a juste le temps de m’expliquer dans les grandes lignes le reste du parcours que déjà le sommet est atteint, qui marquera la fin de notre compagnonnage : il préfèrera faire une sieste que de supporter encore ma présence. Grand bien lui en a fait, il avait meilleure mine à l’arrivée (50 bornes plus tard tout de même) que lorsque je l’ai laissé. La suite est une descente tranquille où je croise Claude une nouvelle fois, avant d’arriver aux Aillons en 6h01' de course. Je change les piles de mon GPS et les nouvelles ne sont pas vraiment neuves, elles ne tiennent même pas deux secondes.
C’est donc au feeling que je ferai le reste de la course. Ça commence par une longue traversée pour atteindre le col de la Cochette (Le Sanglier m’avait prévenu d’une montée interminable, elle passe d’autant mieux puisque c’est exactement au moment où je commence à en avoir presque marre que ça se dégage). Suit l’ascension du Colombier, que je fais avec un grand sourire malgré la pente, en pensant à l’irresponsable qui compte les moutons (ou les coureurs, plutôt), là-haut. En apercevant ce cher François de les Bauges, je baisse mon foulard sur mes yeux et me sert d’un bâton comme d’une canne d’aveugle, la guérison miraculeuse est due à la croix du sommet ou bien à l’accolade du père Fanfoué… à choisir je prends l'accolade. Je retrouve Alex qui discutait et nous entamons la descente ensemble, je ne serai pas resté longtemps en haut, le vent frisquet n’incite pas à papoter, surtout en t-shirt. Je double Alex dans la descente et laisse une grosse quantité d’énergie physique et mentale pour rallier le ravitaillement du Mont Pelat. Coup de chance, il reste des grillades : je déguste un pilon de poulet-frites qui me requinque pour la fin, il reste en effet 16 km environ (je pensais seulement 8 en arrivant au ravito). Le final est un peu longuet (surtout sans GPS), avec deux embranchements pour lesquels nous suivons le chemin opposé à celui du panneau indiquant Cruet… humour de Savoyards.
Mais je termine relativement frais et dans un très bon temps vu la suite prévue et de ce que je me souviens de mon état cinq ans auparavant. Je vais tout de suite à la voiture chercher mes affaires pour prendre une douche, et j’en profite pour refaire mon sac pour le lendemain : une de mes meilleures idées du week-end. Et il me reste plein de temps pour discuter avec Sam en sirotant une petite bière au genépy en attendant les autres et le repas consistant.
Les stats d’arrêts sont plutôt imprécises… R1 à La Thuile, 2h38' ; R2 aux Aillons, 6h01' ; R3 au Mont Pelat, ~10h ; R4 à Montlambert, ?.
[ultra] Allobroges 99[30]e/198[66V1], le classement.
2010 revival. 3h de sommeil dans la voiture, le réveil n’est pas des plus dynamiques mais j’ai tout le temps pour aller chercher mon dossard, revenir à la voiture déposer le t-shirt de bienvenue et retourner au départ largement à l’heure. J’avais préparé mon sac dès l’arrivée du GR, la veille, et dormi directement en fringues de course : impeccable. Il ne me reste plus qu’à décider du nombre de couches : avec la fatigue de la veille, j’opte pour le short mais deux couches en haut.
La première heure de course est mortelle (montée sans force et descente technique, glissante, usante, je reste à la 195e place jusqu’à mi-pente dans la descente où je double un gars encore moins à l’aise que moi) et la forme revient doucement, avec le soleil. Le premier ravito arrive enfin (je me gave de Kit-Kat, entre autres, et j’enlève mon haut à manches longues) ; j’en repars avec de meilleures dispositions, en ayant même discuté avec Marc.
Je le dépasse dans la descente suivante. Ensuite, les premiers du 38 km commencent à nous doubler, j’en accroche quelques uns à partir du 30e au classement, environ. Et je maintiens un bon rythme dans les deux dernières descentes avant le 2e ravito. Je paie cet excès d’optimisme dès la montée suivante, je m’en doutais mais après tout, je suis là aussi pour s’amuser. Cette section est délicate, technique et pentue : trois coups de cul, dont la monstrueuse « Elle est bonne, hein ! » (termes peints sur un arbre, quasiment en haut), maxi-raide, me sèchent. Un névé en dévers après le col de Chavannais me mine encore avec un coup de frousse (ah qu’elles sont agréables les pentes de Bully-les-Mines, tout compte fait), le suivant, en descente que je fais plus sereinement sur les fesses, me remémore le Virginius Pass (qui est juste vingt fois plus long).
La montée de la Haute-Pointe n’est heureusement pas la plus difficile mais la longue descente jusqu’ 3e ravito me met dans une humeur maussade. Il ne fait pas très chaud et mon entrain limite ne me permet pas de me réchauffer… mais je reste en t-shirt (comme la veille, le ciel s’est couvert peu après midi, faisant ressortir le vent frais mais nous évitant un coup de chaud que l’on sentait venir en fin de matinée). Heureusement, un groupe de bénévoles sur un replat me permet de me poser et de rigoler un peu (4'), et me donne une estimation jusqu’au ravito suivant, le dernier.
Je m’y accorde une bonne pause (Kit-Kat) mais sans abuser : je repars seulement 20' avant la barrière horaire en tablant sur 3 bonnes heures avant d’en terminer. La montée suivante est très raide sur une piste encombrée, je me mets de la musique, je ralentis et ça ne passe pas si mal (un peu moins de 800 m+/h). La dernière descente est une tuerie : première partie humide et raide en forêt, plus de jambes pour me retenir, je m’aide des bâtons (et parcours les 200 m- en 15'…). Mais elle se transforme en belle piste super roulante, je me paie du 15 km/h sur deux bornes et guette mon temps de parcours restant au GPS : final explosif, excellent. La montée finale est avalée au sprint, je ne me reconnais pas. Niveau gestion, impeccable finalement, 20' d’arrêt :
R1, Tré le Mont, 3h06', 6' ;
pointage Mont Forchat (km18), 3h36', 162e ;
pointage Pointe de Miribel (km31), 6h01', 137e ;
R2, Mégevette, 6h29', 2' ;
pointage Haute Pointe (km45), 9h33', 106e ;
R3, La Chèvrerie, 11h27', 8'.
Et ensuite, super soirée tartiflette, salade (et vinaigrette) : royal.





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Stéphane, dernière mise à jour : le 27 mai 2015